Marcelle Delacité

Coloriste multimédia

Des pigments aux pixels, et réciproquement

Née à Saint Denis (93) en 1967, Marcelle Delacité dispose d’une une maîtrise en arts plastiques depuis 1991, obtenue à Panthéon-Sorbonne avec les professeurs Michel Journiac (art corporel), Côme Mosta Heirt (sculpture, minimalisme et concept-art) et Michel Salzmann (sérigraphie).

Elle a été très influencée par les cours de Jean Michel Palmier, Denis Ryout, Geneviève Clancy, Dominique Nogues et quelques autres pour ce qui est de l’histoire des arts et de l’esthétique, mais aussi les sciences humaines : sociologie, psychanalyse, art thérapie, ethnologie.

Sa pratique professionnelle a consisté pendant 10 ans à animer un atelier d’arts plastiques et de patouille pour les très jeunes enfants.

Durant cette période : deux expositions à Paris (Et la femme créa l’homme, Espace Belleville, 2004) et au musée de Châteauroux (George Sand, interprétations, 2004), son travail ayant été représenté dans une galerie parisienne (Ars in Fine, dirigée par Pierre Duchamp) et apprécié par le critique d’art Francis Parent.

La structure dans laquelle elle travaillait (un jardin d’éveil avec quelques principes de fonctionnement calqués sur la Maison Verte de Françoise Dolto) a dû fermer ses portes, alors qu’elle aspirait à aller vers de nouveaux horizons graphiques...

2005 environ : arrêt de toute pratique picturale

2007 formation aux outils numériques et obtention d’un bac pro infographiste.

Part à la recherche de photos d’animaux. Essentiellement des oiseaux.

Joue et réalise des expérimentations avec les outils numériques pendant tout ce temps, de la conception à l’impression...

Enfin, retour à la peinture vers 2018, d’une part à travers des expériences associatives à Saint-Denis (60AdaDa) et Pierrefitte (centre culturel), et d’autre part dans l’atelier d’une personnalité (une sorte de peintre contemporain dans un marché et un monde parallèles tout à fait similaires à l’état du marché de l’art contemporain)

Ces trentes années vouées à ses recherches plastiques, picturales et numériques lui ont essentiellement permis de remplir un garage duquel sort de temps en temps temps une exposition.

Dernière en date : «La faim des haricots» visible en novembre 2022 à Saint Denis au 60AdaDa.

Ayant quitté sa banlieue de toujours pour des espaces plus verdoyants, elle n’a plus d’atelier mais continue toutefois de créer des digitals drawings (peintures numériques), pour des autocollants (rue ou/et dataisme) qui aboutissent parfois à des œuvres visuelles, généralement provocatrices, inspirées par l‘Intelligence Artificielle ; elle utilise cette technique pour réaliser des portraits, parfois des vues citadines ou des paysages, au grès de ses pas, c’est un travail plus en lien avec la photographie de type billebaude si elle n’était qu’animalière, ou encore proche du punctum de Roland Barthes, ce sont globalement des satoris concernant les temps actuels et la précarité du temporel dans le chaos suscité par la dématérialisation numérique.

Expérimente toujours la technique du collage pour d’autres travaux picturaux dont, plus particulièrement, la série LFDG axée sur l’extinction de masse et ses bruits médiatiques plus ou moins datés alentours. Réalise quelques fois des peintures de fin de l’histoire entre quelques suspensions.

À l’occasion de son exposition monographique (qui n’a pas empêché la présentation d’invités de marque) a réalisé quelques happenings dénommés "finissages" et "live-dépaintings". ( Références vidéographiques à venir, avec l’aimable autorisation de Fiona Meadows)